Mon corps me dévore

Du noir, encore du noir dans mes pensées
Revoir encore un soir l'illuminé
Cri d'un héros de guerre découragé
Qui crie pour la bataille qu'il veut gagner.

Être encore étranger à l'or qui brille
Sous un tas de promesses qui vacillent
Un exploit surhumain, un jeu de quilles
Où tout s'en va loin, c'est moi qui cille.

Mon corps, encore
Me dévore...

Il part, il part plus loin que moi
Je crie, je crie, je crie plus fort que ça
Noyée dans la douleur de n'être plus en vie
Encore, encore, encore un peu de place
Volée, volée, volée sous la surface
Ce mensonge à moi-même, pour être encore en vie.

Du noir, toujours du noir dans mes tranchées
J'ai trop creusé la terre, j'y suis coincée
Encore un peu d'espoir pour essayer
De perdre la force, d'être détruite.

Mon corps, encore
Me dévore...

Il part, il part plus loin que moi
Je crie, je crie, je crie plus fort que ça
Noyée dans la douleur de n'être plus en vie
Encore, encore, encore un peu de place
Volée, volée, volée sous la surface
Ce mensonge à moi-même, pour être encore en vie.

Mon corps, encore
Me dévore...

Il part, il part plus loin que moi
Je crie, je crie, je crie plus fort que ça
Noyée dans la douleur de n'être plus en vie
Encore, encore, encore un peu de place
Volée, volée, volée sous la surface
Ce mensonge à moi-même, pour être encore en vie.

[M]elanie

Félicitations à l'auteur de ce poème qui a remporté le premier prix d'un concours de poésie !