Grand Corps Malade

Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, signe son retour avec son deuxième album "Enfant de la ville". Je vous conseille donc vivement de vous procurer son CD, véritable poésie orale et vivante, hymne à la rue, à la Seine Saint-Denis (c'est tellement rare !) et aux mots. Si vous souhaitez le faire venir au collège (quelle bonne idée !), ou tout simplement, si vous voulez lui dire combien vous êtes sensible à son talent, voici son adresse mail : contact@grandcorpsmalade.com. Personnellement, je n'ai jamais osé le contacter, mais je compte sur le courage de la jeunesse ! En attendant son "attentat verbal" que vous pourriez commanditer, vous aurez peut-être l'occasion, si vous passez devant la salle 05, de percevoir, à certaines heures, sa voix calme et grave.

Bien que le slam prenne tout son sens et toute sa force quand il est dit, je ne peux m'empêcher de vous faire part d'un extrait de son dernier disque. Je suis sûre que vous saurez en apprécier les subtilités langagières, les jeux de mots et de sonorités. Je vous conseille de le dire à haute voix comme lui-même "écrit à l'oral".

"Enfant de la ville
Je suis un enfant de la ville, je suis un enfant du bruit
J'aime la foule quand ça grouille, j'aime les rires et les cris
J'écris mon envie de croiser du mouvement et des visages
Je veux que ça claque et que ça sonne, je ne veux pas que des vies sages

Je trempe ma plume dans l'asphalte, il est peut-être pas trop tard
Pour voir un brin de poésie même sur nos bouts de trottoirs
Le bitume est un shaker où tous les passants se mélangent
Je ressens ça à chaque heure et jusqu'au bout de mes phalanges"