Solitaire

Cristal fêlé par la pâleur de l’horizon
Qui tremble et sonne à la vue de ces oraisons.
Il est des terres plus propices à la quiétude
Pour embrasser le prélude de l’habitude.

Un cœur gercé sourit au froid qui l’a marqué,
Comme effacé de sa mémoire, il s’est aliéné
La chaleur que lui donnait son évidence ;
Il est entré aujourd’hui dans la décadence.

Cristal brisé par la langueur et l’inquiétude
Qui vit dans ce monde envahi de solitude.
Si parfois l’on semble guéri de l’éphémère,
Nous faisons tous un aller simple en solitaire…

[M]elanie