La couronne d'herbes folles
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La couronne d'herbes folles
La couronne d'herbes folles
A Marie,
Au delà des murs blancs de mousse
Je sens venir l’onctueux désir onirique
D’une fraîche saison qui viendrait m’apporter ses plaisirs
Je suis seul dans cette cage stérile
Et j'ai froid
Mais j’attends la venue du sommeil qui saura m’emmener au delà des troubles de mon esprit malade
J'ai eu si peur d’être ce que l’on disait de moi, "un sans âme"
Je me suis retrouvé solitaire, accompagné dans mes pensées par mon double et seul ami
Qui a décidé de me loger entre ces quatre murs arrondis ...
Mais ma folie n’est pas malheureuse, elle m’a conduit au seuil du délice
Là où les rires des femmes n’ont pas de tristesse
Là où la porte de l'imaginaire s'ouvre aux couleurs des fantasmes
J'ai marché sur une ligne blanche, un fil de vie tendu entre les deux mondes
J'ai caressé d'une main distraite le pelage d'une élégante musique qui sait tenir les sociétés
Arrivé de l'autre coté je suis devenu public d'une fantasmagorie
Un instant où les spectres parlent d'allégories
Et j'ai dansé avec eux comme le feu qui enveloppe la nuit au petit matin
J'ai glané les épis de chaque saison dans un lopin de ma tête
Fantastique enchantement que de se baigner dans le flot de nos pensées inachevées
Ayant pris tout cela j'en ai fait une couronne
Une couronne d'herbes folles
Grâce à ce trouble cérébral j’ai pu jouir d’une tendresse sans lendemain
J’ai connu les maisons familières qui s’échappent à la moindre peur
Les amis souriant qui s'en allaient au loin
Personne n’a de remords dans l’esprit du matin
Les rêves accompagnent son auteur de la beauté à la douceur de l’aube
Je n’ai jamais compris pourquoi tant de gaité pouvait autant déconcerter les autres
Pourquoi servir à tous la même Raison sur un plateau doré
Car seule un folie mène à la liberté de vie
Après tant de chants de tristesse, de malheurs et de joie
Mon pauvre cerveau malade s’est lassé de la cellule nacrée
Et les parfums passagers se sont dissipés avec le vol des colombes
Le rire argenté des femmes, et la nature absente qui ont fini par renverser mon esprit fragile
La peur n’a pas de limite elle dépasse de loin la maladie des hommes,
Je m’en cache alors que les médecins viennent presser mes rêves pour apprendre qui je suis
Seul le sursaut de mes réflexions humaines parviennent à les satisfaire
Sans cela je ne suis que les ténèbres d’une race puissante qui ne tolère plus le rire sauvage
J’ai pensé de nombreuses fois dans ma cage glacée à cette réalité qu’on a créée pour moi
Et que je n’acquiesce pas,
On ne m'a pas demandé mon avis sur les joies idiotes de ses inconscients ?
Riches comme pauvres, tous cherchent à trouver le même chemin, celui de ceux qui s’abritent sous des pays de lois
Fou ?
Qui ?
Qui es-tu imposteur de la littérature, de la science ou du reste ?
Pose-toi la question juste, la tienne
Pas celle qu’on t’oblige à te poser
Moi je l’ai fait et me voilà retenu dans une cellule psychiatrique où le blanc est le symbole de la vérité
Jette le blanc derrière tes peurs, ouvre un peu ton esprit au turquoise de tes envies
Vis, toi qui regarde et imagine la liberté sans rien dire
Arrache-toi le cœur pour pouvoir dépasser simplement tes enfants condamnés !
Je crois que les justes causes ont étés trouvées par des fous qu’on a autorisé à parler
Moi je n’ai pas cette chance je suis retenu dans ce cachot vide de la chaleur des hommes
J’ai eu besoin d’eux pour apprendre à rêver, maintenant que c’est fait je m’enfouis seul
Dans la peinture onirique, du synonyme absent d'une vie
Je vous regarde d’en bas et vous trouve bien triste de parler avec autant de tendresse
Alors que le songe vous dit chaque nuit une vérité bien plus profonde qu'une journée d'ombre ordinaire
Peridromie Sarfati Eytan
A Marie,
Au delà des murs blancs de mousse
Je sens venir l’onctueux désir onirique
D’une fraîche saison qui viendrait m’apporter ses plaisirs
Je suis seul dans cette cage stérile
Et j'ai froid
Mais j’attends la venue du sommeil qui saura m’emmener au delà des troubles de mon esprit malade
J'ai eu si peur d’être ce que l’on disait de moi, "un sans âme"
Je me suis retrouvé solitaire, accompagné dans mes pensées par mon double et seul ami
Qui a décidé de me loger entre ces quatre murs arrondis ...
Mais ma folie n’est pas malheureuse, elle m’a conduit au seuil du délice
Là où les rires des femmes n’ont pas de tristesse
Là où la porte de l'imaginaire s'ouvre aux couleurs des fantasmes
J'ai marché sur une ligne blanche, un fil de vie tendu entre les deux mondes
J'ai caressé d'une main distraite le pelage d'une élégante musique qui sait tenir les sociétés
Arrivé de l'autre coté je suis devenu public d'une fantasmagorie
Un instant où les spectres parlent d'allégories
Et j'ai dansé avec eux comme le feu qui enveloppe la nuit au petit matin
J'ai glané les épis de chaque saison dans un lopin de ma tête
Fantastique enchantement que de se baigner dans le flot de nos pensées inachevées
Ayant pris tout cela j'en ai fait une couronne
Une couronne d'herbes folles
Grâce à ce trouble cérébral j’ai pu jouir d’une tendresse sans lendemain
J’ai connu les maisons familières qui s’échappent à la moindre peur
Les amis souriant qui s'en allaient au loin
Personne n’a de remords dans l’esprit du matin
Les rêves accompagnent son auteur de la beauté à la douceur de l’aube
Je n’ai jamais compris pourquoi tant de gaité pouvait autant déconcerter les autres
Pourquoi servir à tous la même Raison sur un plateau doré
Car seule un folie mène à la liberté de vie
Après tant de chants de tristesse, de malheurs et de joie
Mon pauvre cerveau malade s’est lassé de la cellule nacrée
Et les parfums passagers se sont dissipés avec le vol des colombes
Le rire argenté des femmes, et la nature absente qui ont fini par renverser mon esprit fragile
La peur n’a pas de limite elle dépasse de loin la maladie des hommes,
Je m’en cache alors que les médecins viennent presser mes rêves pour apprendre qui je suis
Seul le sursaut de mes réflexions humaines parviennent à les satisfaire
Sans cela je ne suis que les ténèbres d’une race puissante qui ne tolère plus le rire sauvage
J’ai pensé de nombreuses fois dans ma cage glacée à cette réalité qu’on a créée pour moi
Et que je n’acquiesce pas,
On ne m'a pas demandé mon avis sur les joies idiotes de ses inconscients ?
Riches comme pauvres, tous cherchent à trouver le même chemin, celui de ceux qui s’abritent sous des pays de lois
Fou ?
Qui ?
Qui es-tu imposteur de la littérature, de la science ou du reste ?
Pose-toi la question juste, la tienne
Pas celle qu’on t’oblige à te poser
Moi je l’ai fait et me voilà retenu dans une cellule psychiatrique où le blanc est le symbole de la vérité
Jette le blanc derrière tes peurs, ouvre un peu ton esprit au turquoise de tes envies
Vis, toi qui regarde et imagine la liberté sans rien dire
Arrache-toi le cœur pour pouvoir dépasser simplement tes enfants condamnés !
Je crois que les justes causes ont étés trouvées par des fous qu’on a autorisé à parler
Moi je n’ai pas cette chance je suis retenu dans ce cachot vide de la chaleur des hommes
J’ai eu besoin d’eux pour apprendre à rêver, maintenant que c’est fait je m’enfouis seul
Dans la peinture onirique, du synonyme absent d'une vie
Je vous regarde d’en bas et vous trouve bien triste de parler avec autant de tendresse
Alors que le songe vous dit chaque nuit une vérité bien plus profonde qu'une journée d'ombre ordinaire
Peridromie Sarfati Eytan
Peridromie- Messages : 22
Date d'inscription : 04/03/2009
Age : 33
Re: La couronne d'herbes folles
Après t'avoir entendu si bien dire ce texte, je suis vraiment contente de le relire. Il est dense, il interroge et mérite plus d'une lecture.
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