Le Jardin

Le Jardin

J'étais allongé sur un banc
Dans ce parc qui fait mourir et respirer
Quand soudain une musique de flammes m'absorba le visage
Elle rongeait ma chair de toute la puissance qu’offrent les tambours des sages
Je lui offrais l'usage de mes yeux pour y découvrir le doux plaisir
Je ne mis pas longtemps à admirer sa nymphe qui dansait sereine
Elle bougeait au rythme d'une fumée blanche qui dansait à la vitesse des tambours
Elle virevoltait, sautait, tournait comme la lumière éternelle qui jonche l'herbe verte
Dans cette verdure facile où germe l'arbre sacré d'une tribu
Choisi par un chaman rare, digne et coloré
Dans ce temps à l'abri des humains
Dans ce temple chéri d'arbres fleuris

Je sentis le souffle de ton parfum
Ce n'était pas de la fumée comme je le croyais
Mais bien l'odeur de ton corps, de ta peau lisse et luisante
Qui tranchait, l'air de ce vent brûlant
Qui te donnait le courage de ne faire aucun mouvement tremblant
Et soudain dans ce monde de couleurs la pluie vient à tomber
Et sous le ciel vêtu de nuages et d'éclairs criants
Tu commenças à avoir peur ...

Tout à coup la première larme d'eau vient courir sur ton visage
Et tu pris alors l'apparence de l'espoir
Cette dame blanche qui lutte toujours sous les ciels de pluie
Tu commenças à rayonner comme le font les prophètes d'antan
Tu me fis t'ouvrir les yeux
Sur une vallée, une terre nouvelle
Celle remplie de magie et de rêves dessinés au pastel
Mais le sentiment puissant tapait fort à mes tempes
Qui se remirent à brûler dans l'ombre
Je fus tiré de ton océan de joie
Aspiré par une force profonde

Je te vis t'élancer et m'offrir un dernier baiser avant de me laisser partir
En fermant les yeux je ressentis toutes tes envies,
En me racontant le conte de ta vie,
En me montrant tes rêves, tes plaintes et tes projets pour les lendemains
Tu lâchas ma main et quand j'ouvris les yeux
J’étais allongé seul sur un banc les yeux en sang
Regardant le soleil brûlant.

Peridromie Amphinome

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