La peur du naufrage
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La peur du naufrage
La peur du naufrage
J'ai pleuré devant la montée des ronces criantes
Qui écorchent les mains leur ôtant toute sensibilité
Je vais devenir aveugle un an, deux ans ...
Je ne sais pas
J'ai peur de perdre cette boite de souvenirs
Celle que je remplissais avec lui et avec toi
Celle que je prépare ce soir sur le papier
La guerre arrive, l'enfant perd le plus souvent
Toi aussi tu t'y prépares mais avec courage
Moi j'appréhende la violence des vents
J'ai accroché au mât de mon petit voilier
Sculpté dans l'ébène
Celui où je pouvais entreposer ma peine
Des draps, des foulards et des drapeaux
De toutes les couleurs, mauve en amont rouge en aval
Lorsque je descendais le fleuve
Allongé j'observais le ciel qui traversait doucement les arbres
Je caressais l'eau tiède avec mes doigts
Pendant que la musique de l'eau, du mirage et de l'air
Formait sur les rives des symphonies fabuleuses
Grâce aux harmonies des galets gris
Et je rêvais d'une signature ou d'un blason
Qui indiquerait mes origines, mes visions
Pour le hisser sur mon mât tremblant
J'ai filé d'incroyables tissus, de toiles
De soie lorsque je frôlais Tes cheveux soyeux
De chanvre lorsqu' Il m'offrait la musique des astres
J'ai donc appris à lire le regard des étoiles
La navigation se fait aussi la nuit
Je me suis repéré avec elles dans le noir
J'ai decidé de choisir le cap dans mes rêves
Mais l'embouchure est proche
Et dans la mer les étoiles sont trop petites
Le contact n'est plus assez intime
La tempête est toujours le cadeau du voyageur
L'initiation cruelle d'une terreur qui ne peut fuir
Le vent est fort, les arbres et la montagne ne me protègeront pas
Ils seront loin de moi
Et les vent arracheront peut-être mes tissus de rêves
Qui se perdront en mer à jamais
Je mets tout cela dans une boite d'enfant
Celle du souvenir qui veut vivre
Mon bateau, mes voiles colorées, mes montagnes et mes arbres
Je les place délicatement au fond
Et je te les confie pour un temps indéfini et abstrait
Je la cache doucement contre ton coeur
Dans le creux de ta gorge
N'aie pas peur si ta voix est tristement cassée par l'émotion
Lorsque tu parleras de moi, ce sera à cause de la boite
Je mets tout cela en toi, sans que tu le saches
Sans que tu le comprennes
J'espère un jour venir tout récupérer pour voguer avec toi
Lorsque tu pourras me parler
Lorsque tu m'ouvriras ton coeur, là où mon coffre est caché
Là, je reviendrai
Peridromie Amphinome
J'ai pleuré devant la montée des ronces criantes
Qui écorchent les mains leur ôtant toute sensibilité
Je vais devenir aveugle un an, deux ans ...
Je ne sais pas
J'ai peur de perdre cette boite de souvenirs
Celle que je remplissais avec lui et avec toi
Celle que je prépare ce soir sur le papier
La guerre arrive, l'enfant perd le plus souvent
Toi aussi tu t'y prépares mais avec courage
Moi j'appréhende la violence des vents
J'ai accroché au mât de mon petit voilier
Sculpté dans l'ébène
Celui où je pouvais entreposer ma peine
Des draps, des foulards et des drapeaux
De toutes les couleurs, mauve en amont rouge en aval
Lorsque je descendais le fleuve
Allongé j'observais le ciel qui traversait doucement les arbres
Je caressais l'eau tiède avec mes doigts
Pendant que la musique de l'eau, du mirage et de l'air
Formait sur les rives des symphonies fabuleuses
Grâce aux harmonies des galets gris
Et je rêvais d'une signature ou d'un blason
Qui indiquerait mes origines, mes visions
Pour le hisser sur mon mât tremblant
J'ai filé d'incroyables tissus, de toiles
De soie lorsque je frôlais Tes cheveux soyeux
De chanvre lorsqu' Il m'offrait la musique des astres
J'ai donc appris à lire le regard des étoiles
La navigation se fait aussi la nuit
Je me suis repéré avec elles dans le noir
J'ai decidé de choisir le cap dans mes rêves
Mais l'embouchure est proche
Et dans la mer les étoiles sont trop petites
Le contact n'est plus assez intime
La tempête est toujours le cadeau du voyageur
L'initiation cruelle d'une terreur qui ne peut fuir
Le vent est fort, les arbres et la montagne ne me protègeront pas
Ils seront loin de moi
Et les vent arracheront peut-être mes tissus de rêves
Qui se perdront en mer à jamais
Je mets tout cela dans une boite d'enfant
Celle du souvenir qui veut vivre
Mon bateau, mes voiles colorées, mes montagnes et mes arbres
Je les place délicatement au fond
Et je te les confie pour un temps indéfini et abstrait
Je la cache doucement contre ton coeur
Dans le creux de ta gorge
N'aie pas peur si ta voix est tristement cassée par l'émotion
Lorsque tu parleras de moi, ce sera à cause de la boite
Je mets tout cela en toi, sans que tu le saches
Sans que tu le comprennes
J'espère un jour venir tout récupérer pour voguer avec toi
Lorsque tu pourras me parler
Lorsque tu m'ouvriras ton coeur, là où mon coffre est caché
Là, je reviendrai
Peridromie Amphinome
Peridromie- Messages : 22
Date d'inscription : 04/03/2009
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