À ma douleur.

Je suis malheureuse et j'ai l'âme blessée
J'ai le coeur en morceaux, comme un vase qu'on aurait cassé
Je m'éparpille car on m'a brisée
Je peinerai à recoller ce qui reste de moi
Il faudra une fois de plus tout recommencer à zéro
Réapprendre à aimer comme à savoir détester
Me faire pardonner de mon âme injustement trahie et discrètement torturée
Que j'ai laissé mourir à petit feu sans m'en rendre compte
Je l'ai maladroitement condamnée à étouffer sous d'innombrables mensonges
Mes regrets n'y pourront rien, il lui faudra du temps pour se remettre à respirer
Il faudra du repos pour effacer ces souvenirs dérangeants
Il faudra faire le vide. Loin de tout. Et de tous
Il ne faudra plus retomber dans le cercle infernal
Il ne faudra plus reprendre ce même manège vicieux en vain
Et un jour, quand guérie de mes tourments
Je l'autoriserai à voler seule
Je rencontrerai cet autre
Inévitable
Je retomberai dans la démesure
Mon âme se refermera et se taira
Et bientôt la vie reprendra son cours une nouvelle fois
Éternellement ce même chemin troublant
Ce chemin long
Sans issue. Sans fin
Aimer c'est prêter son âme.
Prêter son âme c'est souffrir en silence. Mais c'est aussi souffrir accompagné.

Très sombre. Très beau. Très toi...

Très beau texte effectivement qui m'inspire une réflexion un peu amère : vaut-il mieux souffrir à deux ?
L'écriture nous accompagne sur ce chemin douloureux...

A lire ça, je m'aperçois que tu commence à te montrer aux autres tel que tu te montre à moi.
Au moins, je suis pas la seule à écrire de manière aussi ... pessimiste.