La ferme des Landes
4 participants
Page 1 sur 1
La ferme des Landes
La ferme des Landes
Je vis dans un quartier, où la verdure utile
N’est là que pour un quadrillage bien ordonné.
Tu vis dans un quartier, où je peux te donner
De quoi te plaire, quelque chose de subtile.
Tu peux, large félin, t’élever en colonne
Près des astres sombres, pour bien peu soutenir
Un poids dit « vaporeux », avec ton feuillage
Doux, moelleux, lisse et vert, buissonnant pelage,
Sorte de portique, signal pour avertir
D’une entrée dans un lieu, où l’on crie, où l’on donne.
Dans la nuit noire, petit chemin de Bretagne,
Suivant le gris des côtes, longeant les champs de blé,
Noir, la nuit, odeur de mer et de campagne,
Marche forcée, où la poésie est comblée.
Ainsi qu’un vieux chien qui voit: noir et blanc … et vert !
Passif sur le sentier, tu me fais voir l’envers.
Je viens dans ton quartier, sensible et brutal.
J’entends une évaporation très douteuse
Qui sort de la terre, d’un sol moite et boueux,
Se transformant en complainte médiévale.
Oyez, vous passant, inclinez-vous devant moi.
Je m’incline, passant, les doigts en communion,
L’air solennel et grave, j’implore le démon.
Sans encombres, j’entre dans ce monde de roi.
La mer s’échappe peu à peu, un manque d’eau.
Le silence me prend, une région arborée,
Se tient, seul un hibou, en costume doré,
Tenant sous l’aile le vocabulaire de trop.
Les serpents d’eau, coupés en cent, m’examinent,
Longs de quelques arpents, peu de corps immergé,
Sur moi, leurs gueules de feuilles sèches penchées
Me rappellent que là, je ne suis que vermine.
Surpris, présence humaine dans ce lieu sauvage,
Dressé devant moi, un château d’eau « désolé
Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé »,
Qui a trouvé sa place loin du rivage.
Je repasse enfin sous la voûte végétale,
Je redistingue les couleurs et garde un temps
De tristesse sous un lampadaire alléchant
Qui me prouve que je quitte, ce monde rural.
Peridromie Amphinome
Je vis dans un quartier, où la verdure utile
N’est là que pour un quadrillage bien ordonné.
Tu vis dans un quartier, où je peux te donner
De quoi te plaire, quelque chose de subtile.
Tu peux, large félin, t’élever en colonne
Près des astres sombres, pour bien peu soutenir
Un poids dit « vaporeux », avec ton feuillage
Doux, moelleux, lisse et vert, buissonnant pelage,
Sorte de portique, signal pour avertir
D’une entrée dans un lieu, où l’on crie, où l’on donne.
Dans la nuit noire, petit chemin de Bretagne,
Suivant le gris des côtes, longeant les champs de blé,
Noir, la nuit, odeur de mer et de campagne,
Marche forcée, où la poésie est comblée.
Ainsi qu’un vieux chien qui voit: noir et blanc … et vert !
Passif sur le sentier, tu me fais voir l’envers.
Je viens dans ton quartier, sensible et brutal.
J’entends une évaporation très douteuse
Qui sort de la terre, d’un sol moite et boueux,
Se transformant en complainte médiévale.
Oyez, vous passant, inclinez-vous devant moi.
Je m’incline, passant, les doigts en communion,
L’air solennel et grave, j’implore le démon.
Sans encombres, j’entre dans ce monde de roi.
La mer s’échappe peu à peu, un manque d’eau.
Le silence me prend, une région arborée,
Se tient, seul un hibou, en costume doré,
Tenant sous l’aile le vocabulaire de trop.
Les serpents d’eau, coupés en cent, m’examinent,
Longs de quelques arpents, peu de corps immergé,
Sur moi, leurs gueules de feuilles sèches penchées
Me rappellent que là, je ne suis que vermine.
Surpris, présence humaine dans ce lieu sauvage,
Dressé devant moi, un château d’eau « désolé
Décrépit, poudreux, sale, abject, visqueux, fêlé »,
Qui a trouvé sa place loin du rivage.
Je repasse enfin sous la voûte végétale,
Je redistingue les couleurs et garde un temps
De tristesse sous un lampadaire alléchant
Qui me prouve que je quitte, ce monde rural.
Peridromie Amphinome
Peridromie- Messages : 22
Date d'inscription : 04/03/2009
Age : 33
Pouète en herbe ...
Euh, bonjour à tous, je vous montre ce poème dans l'intérêt de vous faire plaisir, et d'avoir vos avis sur celui-ci. Je suis un jeune homme de 17 ans et mon souhait est de m'ouvrir à des poètes de ma génération. Alors n'hésitez pas à mettre vos commentaire et à me faire part de vos impressions. merci
Peridromie- Messages : 22
Date d'inscription : 04/03/2009
Age : 33
Re: La ferme des Landes
Eh bien Péridromie, c'est un très beau poème... On se laisse facilement emporter dans la lecture. C'est génial de se dire que la poésie, de nos jours, n'est pas un monopole féminin !
Continue comme ça...
Continue comme ça...
katewoman12- Messages : 42
Date d'inscription : 07/04/2008
Age : 31
Localisation : Sphère oubliée au revers de Pluton
Re: La ferme des Landes
J'ai beaucoup aimé l'endroit et l'envers du décor. Cette incursion dans la nature sauvage et silencieuse fait du bien à l'esprit comme aux sens. Ton poème ressemble à un rite initiatique ; le lecteur peut te suivre pas à pas dans ce lieu d'inspiration poétique et de mystères presque sacrés... Merci d'avoir posté ce premier poème !
Re: La ferme des Landes
C'est un poème magnifique, poignant. J'aime beaucoup ton style d'écriture. Futur grand poète? Je l'espère.
F.Uddin- Messages : 44
Date d'inscription : 13/01/2009
Age : 30
Localisation : Chaire et sang sont sur papier. Ce que pensées et sentiments sont sur l'empreinte que j'ai laissé..
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum