Dieu que c'est bon !

Une vapeur encore inconnue aiguise mes sens et s'empare de moi... Ces ondes fort alléchantes m'enchantent... Sucré ? Salé ? Epicé ? Je ne distingue rien... mes sens sont comme destabilisés...
J'ai beau chercher, je ne vois pas... je sens et c'est déjà ça...
Mon sang bat soudainement à l'allure folle ... la folle allure des battements amoureux... mon coeur bat fort... beaucoup trop fort... l'exquise odeur met mon esprit sans dessus-dessous... ça y'est... là, je désire... je sens, je scrute et je ne vois toujours rien... Quelle intense, quelle délicieuse frustration !!!
Oh... là... je vois ces mets... Rien de bien distinct... Mes yeux sont brouillés... ce panier regroupe d'étranges victuailles... Dieu que c'est beau !!!
Du jamais vu... Mes papilles gustatives palpites et je me prends de pitié pour elles...
Ce délice céleste m'est inaccessible... ces bouchées sacrées ne seront jamais à ma portée... Divin repas vénéré... Puisse mon adoration t'amener à moi, puisse la chaleur de mon âme délaissée te réchauffer... Puisse mon être te loger... Oh ! Exquis repas venu des îles lointaines... des lacs profonds... des cieux invincibles... Quelle savoureuse frustration... Dieu que c'est bon !!!

Dieu que ton poème est bon ! Ce mets inaccessible au commun des mortels attire l'esprit lassé des nourritures terrestres. Délicieuse frustration du lecteur lorsque ton texte s'achève sur des points d'exclamation... oh non, c'est déjà la fin ?! Pas tout à fait, ce n'est que le début de la FAIM ! L'imagination insatiable poursuivra ce banquet céleste.