Fertile solitude

Une étrange saison vient soudain m’habiter :
Il pleut au bord de moi quand le ciel me caresse,
Un parfum me traverse au doux bruit de l’averse,
Je flotte dans ma chair, rejoins l’immensité.

Sur mon lac solitaire, avançant, tête rose,
Je pose mes questions à plat sur les galets
Pour suivre pas à pas le murmure étoilé
Que la vie, en plein vol, secrètement dépose...

Quelle joie d’être soi au milieu de son corps,
Sans personne alentour, quelle joie d’être « Accord » !
Dépouillée me voici, sans plus rien qui me couvre...

Je trace mon sillon entre deux grands déserts,
La plume au creux des dents et le cœur qui s’entrouvre,
Puisant mon premier souffle à la source des airs...

Le 3 juillet 2009