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Ton corps est comme un vaste champ
J'y ressens chaque jour l'espoir
Celui d'un bandeau de soie dansant,
Qui caresserait tes paupières de reve
Lorsque les fleurs de l'eau verte te fusillent
Oh, la musique que j'entends
Qui fauche l'épi d'herbe gris
Grimpe dans mon coeur qui fatigue de crier
Ces mots, ces legumes, ces fruits
Lorsque je marche d'un pas irregulier

Parfois je tombe dans un trou de taupe
Et je reste le cul dans la terre
Je regarde le ciel, cette pellicule que je developpe
Dans cette cave froide
Avec cette odeur de poussiere sucrée
Tu te rappelles ?
Lorsque tu me racontais la musique de ton cinema cerebral
Du sexe, de la nuit, des contes d'enfants, du boucan
De la rue où germe ton visage lisse
Là où ma main glisse
Jeune esthetique d'une fleur de sang
Que tu effaces au Teep-ex
Mais je connais le blé de tes cheveux
Et les jambes en tailleur j'attends ton pain
Ce pain presque rouquin

Je t'offre le collier de mon amour
Toujours l'amour, celui qu'on teint en rouge
Simplement avec un rideau et une liqueur de soleil
Distillée en été

Au temps de l'automne, je ne me souviens de rien
Les fleurs ne se rappellent pas de l'hiver
Sinon elles ne souriraient pas autant
Et n'embrasseraient pas le soir avec leur parfum dans le vent
Elles ne pleureraient pas chaque matin
Leurs cils imbibés de rosée
Leurs pétales humectés de larmes
Lorsqu'elle se tourneraient vers le lever de l'espoir

Sensible au chant de l'abeille tu t'ouvres
Tu écartes les bras, là où ma joie t'éclaire
Je t'offre la passion de ma vie imaginaire.

Peridromie

il ne faut voir dans ce poème que musique, amour, bourrasque de vent, et nature

Comme vous voyez il n'y a pas de titre le choix reste libre pour vous
vous pouvez donc rentrer dans le jeu et mettre un titre de votre choix comme commentaire, de ce que vous avez vu ou ressenti ^^ voila j'attend vos choix ^^

La Nature d'un amour...
C'est ce que je vois aujourd'hui dans ton poème, j'aurais pu évoquer le paysage d'un coeur, ou plutôt le coeur en paysage, mais je préfère la polysémie du mot "nature". D'autres images défileront sans doute dans mon esprit la prochaine fois que je lirai tes vers à haute voix.
Merci pour ce tableau vivant où le corps de la femme et la chair du sentiment se fondent dans le décor. Heureusement que "les fleurs ne se rappellent pas l'hiver" et qu'il existe "une vie imaginaire"... La poésie avec son parfum, sa couleur et sa musique, nous convie chaque jour dans un jardin préservé.

Ton poème est touchant, Peridromie. Je me suis empressée d'aller y jeter un coup d'oeil dès que tu m'as appris son existence.
L'avant dernière strophe est celle qui m'a le plus touchée, bien que le reste soit à sa hauteur. Quel titre donner ? Dur, dur... Je n'ai pas l'habitude de trouver de titre pour les autres, exercice qui s'avère bien difficile... Pourquoi pas "Plant sentimental" ? Ce serait un jeu de mots associant "plan" à "plant", ce dernier qui serait un rappel direct à la nature...
C'est tout ce qui me vient à l'esprit pour le moment... Ou bien "Nature charnelle".

Voilà Mr. Amphimone.